Côme Ferrasse

DNA Art, 2020 - 2021

« Je m’efforce d’abord de contrefaire les dispositifs et interfaces de l’espace public, d’en changer la fonction pour les rendre bavardes et esthétiquement vibrantes. Mes machines parlent, répètent, déroulent des histoires. L’utilisation de matériaux trompeurs sont aussi un moyen de se jouer de l’esthétisme de certains objets et du regard du spectateur.
Je constate la sur-paperasserie qui semble enrober notre identité (CV, casier judiciaire, IBAN, signature), toutes ces pièces administratives qui nous définissent. C’est en manufacturant ces formes digitales, qui sont dès lors palpables, ainsi qu’en performant avec celles-ci, que je tente de reprendre le contrôle sur ces fichiers et conventions qui nous ont été assignés et imposés.

Dans toutes mes propositions, je joue avec l’idée de monstration et de regard, d’exhibition et de voyeurisme (ou d’écoutisme), et cela aussi à travers un questionnement sur les sexualités. »