Ferdinand Thomasson
DNA Art, 2021 - 2022
« Ma pratique s’inspire de la rue et des nombreux détails que l’on peut y croiser. De la rouille dégoulinant le long d’une façade à l’enchevêtrement d’objets abandonnés, on croise chaque fois différentes ambiances, liées aux lieux où sont ces détails. La rue a plusieurs étages et donc plusieurs univers, avec les souterrains, les toits, les égouts, les tunnels du métro…
Je compose mes peintures et installations en m’inspirant de toutes ces choses et en utilisant les matériaux que l’on trouve dans ces lieux, comme de la bâche ou du filet de chantier. J’aime aussi accrocher mes travaux dans la rue afin de les remettre dans leurs milieux ; c’est aussi une manière de s’approprier des lieux et de jouer avec.
En allant à la découverte de ces lieux souvent interdits au public ou en accrochant illégalement mes travaux, ma pratique s’inscrit dans une continuité du graffiti et elle reprend beaucoup de ses procédés. Il s’agit par exemple d’utiliser différentes clés ou kits de crochetage, des pinces afin d’accéder aux lieux ou simplement d’organiser l’accrochage d’une peinture afin de ne pas être repéré. »