ANNULÉE : Blackness, techno-fluidity & mythology / Conférence et rencontre avec l’artiste Josèfa Ntjam
le vendredi
– 10h
ESAAA – salle de conférence / salles d’accrochage 1, 2, 3, salle blanche et salle noire
- 10h : Conférence en salle de conférence avec tous∙tes les étudiant∙es de l’ESAAA.
- 14h-18h : Rencontre avec les étudiant·es en master inscrit∙es au Mastermind Listening to Images, en salles d’accrochage 1, 2, 3, en salle blanche et salle noire.
Josèfa Ntjam (Metz, 1992) développe une pratique transversale, liant la vidéo, l’écriture, l’installation et le photomontage. Intéressée par l’idée de spéculation autour de l’espace, elle élabore depuis plusieurs années un travail de fictions, glanant la matière première de ses œuvres sur (les) internet(s) et dans les livres de sciences naturelles, Josèfa Ntjam utilise le collage – d’images, de mots, de sons et d’histoire(s) – comme mode opératoire d’une praxis visant à déconstruire les grands récits à l’origine de discours hégémoniques sur les notions d’origines, d’identité, et d’Histoire. Son travail prend souvent forme à partir d’enquêtes scrupuleuses sur des évènements historiques, des fonctions scientifiques ou des concepts philosophiques, auxquels sont mêlées des références à la mythologie, aux rituels ancestraux, aux symboles religieux ou à des récits de science-fiction.
L’entrecroisement de ces notions hétérogènes se fait dans une logique de réappropriation de l’Histoire, à laquelle Josèfa Ntjam confronte des constructions narratives explorant des espaces-temps à venir, un « entre-deux mondes » où les systèmes de perceptions et de nominations d’(id)entités fixes n’opèrent plus. Ainsi, le politique et le poétique s’entremêlent au sein de cartographies utopiques et de fictions ontologiques, processus qu’elle utilise pour développer une pratique de l’émancipation appelant à l’émergence.
Son travail a notamment été montré au Hordaland kunstsenter (Bergen, Norvège), à la Biennale de Lyon 2019, à La Mostra de Givors, à l’Arnolfini – Bristol’s International’s Center for Contemporary Arts (Bristol, Grande-Bretagne), au GENERATORprojects (Dundee, Écosse), au Bootleg avec DOC! (New York, États-Unis), à la galerie Paris-Beijing (Paris), au Zentrale Pratteln (Bâle, Suisse), au Palais de Tokyo et à Bétonsalon (Paris).
Image : Josèfa Ntjam, Mélas de Saturne, 2020, capture d’écran du film, 14′, Courtesy Josèfa Ntjam & Sean Hart