Projet @SPIRE: partenariat USMB – ESAAA / Deuxième semestre
du mardi
au mardi
USMB – campus d'Annecy, Jacob-Bellecombette, Le Bourget-du-Lac
Pour l’année universitaire 2023-2024, l’ESAAA renouvelle sa participation au projet @SPIRE, aux côtés de l’Université Savoie Mont Blanc (USMB).
Le projet @SPIRE (Accompagnement, Spécialisation Progressive et Individualisation pour la Réussite de tous les Étudiants) a été lancé en 2018, dans le cadre des Nouveaux Cursus Universitaires (NCU). Il est centré sur la réussite des étudiant∙x∙es et sur la prise en compte de la diversité de leurs aspirations, de leurs projets d’études et professionnels.
La transformation pédagogique du premier cycle universitaire en Approche Par Compétences est l’un des axes sur lequel le projet s’articule. À ce niveau, l’USMB s’adosse à plusieurs partenaires dont l’ESAAA – École supérieure d’art Annecy Alpes, pour initier, expérimenter et évaluer de nouvelles modalités d’enseignement.
L’ESAAA revendique dans ses enseignements la dimension expérimentale de l’art et du design – point de départ donné à l’ensemble de son activité. Par le biais de son partenariat avec l’USMB au sein du projet @SPIRE, l’ESAAA œuvre à une expérimentation du décloisonnement des enseignements en donnant accès à la création contemporaine aux étudiant∙x∙es de premier cycle de l’université. Ainsi, chaque semestre les étudiant∙x∙es de plusieurs mentions de licence ont accès à des modules « art ».
Au deuxième semestre, trois jeunes artistes diplômé∙es de l’ESAAA interviennent dans le cadre de ce dispositif, de janvier à avril 2024. Un événement de restitution clôture chaque module.
Margaux Pinto – La digestion
(janvier-avril 2024 – STAPS)
Diplômée d’un DNSEP option design et territoire de l’ESAAA, Margaux Pinto travaille la pratique de l’image, des récits et des dispositifs collaboratifs. Son travail tisse les liens entre l’art visuel, la narration et l’interaction avec le public. Pour ce second semestre avec le groupe 1 de la licence STAPS, un travail entre sculpture et vidéo tissera une œuvre commune. Les étudiant∙x∙es exploreront ces deux mediums afin d’expérimenter un projet autour de la digestion / le coup de barre.
La structure-sculpture résultant de ce travail accueillera le regard du public afin de le faire entrer par sa bouche et observer les différentes étapes qui mènent à la digestion. Le coup de barre, la somnolence après un repas est induite par la digestion lorsque les cellules du pancréas se mettent à libérer l’insuline. Sa montée entraine une augmentation de la sérotonine qui favorise l’endormissement, le sommeil.
En pénétrant dans cette structure, le spectateur trouvera une vidéo, ou différents plans entremêlés à partir de plusieurs sources internet, ainsi que différents plans des étudiant∙x∙es. Cela commencera par la commande d’un kebab / la mastication et se poursuivra par l’état du corps en pause.
Le son associé à cette vidéo sera l’expérimentation d’une matière qui devient une forme et qui permet de plonger le public de façon sonore dans les entrailles du corps. Les sons environnants disparaitront ; l’objectif sera de se concentrer sur ce qu’on n’entend pas habituellement.
Margaux Pinto – Le crash
(janvier-avril 2024 – STAPS)
Ce second semestre avec le groupe 2, axé sur le thème de la voiture, constitue une première orientation où chacun∙x∙e exprimera ce que la voiture lui évoque. À partir du crash de voiture, deux groupes exploreront chacun un medium : la sculpture et la vidéo, qui seront associés pour construire leur projet.
Une sculpture de sapin magique à échelle 1, suspendue dans l’espace, est le point de rencontre entre le public et l’œuvre. Ce souvenir visuel ou odorant est un élément avec lequel chaque personne peut s’identifier. La sculpture porte les marques d’un accident antérieur. L’huile de vidange récupérée qui dégouline permet de rendre compte de la violence de l’impact, tous en conduisant le public vers une vidéo qui raconte un crash.
La réalisation des plans de la vidéo prend en compte deux échelles de voitures : une voiture réelle pour des plans plus classiques, une voiture en miniature pour créer la course-poursuite.
Nathan Willerval – Des animaux dans le campus
(janvier-avril 2024 – AES)
Nathan Willerval est artiste plasticien, diplômé de l’ESAAA en 2021 d’un DNSEP option design et territoire; il a spécialisé sa pratique dans la sculpture et dans l’installation en extérieur. Dans le cadre de son intervention en licence AES, il souhaite sensibiliser les étudiant∙x∙es à l’expression libre et au « Design Povera » par la réalisation et l’installation d’une production plastique sculpturale à partir de matériaux de récupération. Il les invite à observer leur campus, son fonctionnement, son architecture et ses espaces communs, et leur permet de porter une attention aux passages, aux marges et aux lieux communs d’expression. En parallèle, il aborde avec le groupe les notions de recyclage et de valorisation de déchets par la récupération de restes ou de chutes, pour obtenir une base de matière commune pour les productions plastiques.
Puis, l’artiste encourage les étudiant∙x∙es à s’emparer d’une forme animale qui leur tient à cœur pour en faire des recherches par le biais du dessin. Sur la base de ces observations, matériaux récupérés et recherches graphiques, l’artiste fait travailler les étudiant∙x∙es sur la production de sculptures filaires en grillage récupéré, qui seront recouvertes de papier mâché puis traités par la peinture.
Le travail de la main et avec de petits outils met en forme le fil de fer et le papier par le pliage, le cintrage, le tressage et la ligature pour créer des coques à échelle humaine et aux attitudes animales.
Les sculptures seront installées sur le campus lors d’une restitution. Ce travail permettra aux étudiant∙x∙es de développer leur autonomie dans la création (seul ou a plusieurs) d’un projet thématique et plastique, jusqu’à l’installation éphémère des productions qui sera archivée par la photographie.
Alan Szemendera – Le fond et la forme
(avril 2024 – IAE)
Les étudiant∙x∙es de l’IAE en licence mention « Economie-Gestion » suivront un workshop organisé dans les murs de l’ESAAA et porté par Alan Szemendera, artiste diplômé d’un DNSEP option Design. Les étudiant∙x∙es mèneront un travail expérimental dans une pratique des arts plastiques. Parmi plusieurs thématiques articulées autour des grands enjeux contemporains, en lien avec des sujets abordés au cours du cursus à l’IAE, les deux groupes d’étudiant∙x∙es ont choisi de travailler sur « écologie et surconsommation » et « le temps qui passe ». Questionnant le vivant et à la nature, ils, elles, iels mèneront un travail plastique dont la restitution permettra de faire émerger et d’articuler des interrogations, préoccupations, perceptions, visions à la fois collectives et individuelles. Le résultat, une création co-construite, mêlera fond et forme et confrontera les étudiant∙x∙es à aborder leurs pensées via un regard sensible, alimenté par les gestes et la matière.
Photos : 1-2 : images de l’atelier « Le crash » proposé par Margaux Pinto de janvier à avril 2024 à un groupe d’étudiant∙x∙es en licence STAPS, ainsi que de la restitution correspondante / 3-4-6 : images de l’atelier « Des animaux dans le campus » et de sa restitution ; cet atelier est proposé par Nathan Willerval de janvier à avril 2024 à un groupe d’étudiant∙x∙es en licence AES – Administration Economique et sociale