TRACES : ARCHÉOLOGIE DES FUTURS / Projet @SPIRE : exposition des étudiant·es STAPS de l’USMB avec Quentin Lazzareschi et Roch Robaglia
du vendredi
au jeudi
Espace Malraux, Scène nationale, 67 Pl. Président Mitterrand, 73000 Chambéry
• Horaires d’ouverture de l’Espace Malraux : mardi – 13h00-18h / mercredi – 10h–18h / jeudi –13h–18h / vendredi – 13h-18h / samedi – 14h-18h
Le projet @SPIRE que l’ESAAA mène en partenariat avec l’Université Savoie Mont Blanc (USMB) œuvre au décloisonnement des enseignements en donnant accès aux étudiant·es du Département STAPS de l’USMB à la création contemporaine. De février à avril 2022, l’animation de ce dispositif a été confié à Quentin Lazzareschi, artiste-chercheur en DSRA à l’ESAAA, accompagné de Rich Robaglia, artiste indépendant basé à Chambéry. Le travail qu’ils ont mené avec les étudiant·es du STAPS sera visible dans le cadre de l’exposition TRACES, visible à l’Espace Malraux (Chambéry) pendant une semaine. Ouverte au public, cette proposition est intégrée à la programmation de l’événement « Art’Iculation. Semaine des arts et de la culture » de l’USMB.
Une exposition autour des mondes de demain
Dans le cadre de cette restitution, les participant·es au projet @SPIRE se sont adressé·es à des archéologues du futur. Ils et elles ont travaillé à partir d’un présent dans lequel les empreintes, les activités humaines d’aujourd’hui ont la faculté de designer les mondes de demain : des futurs écologiques, technologiques, primitifs, industriels, sécuritaires, pacifiques… L’exercice pour les étudiant·es a donc été de se distancer, de sensibiliser leur présence à un monde contemporain, à ses objets et à ses usages, pour produire avec : des témoignages, des récits, des fictions, des indices.
Les formes présentées induisent aussi – par leur adresse à l’avenir – des projections de mondes et de temps très différents : elles peuvent s’inscrire dans des futurs proches dans lesquels la neige aura disparu ; des futurs post-civilisationnels où l’on déterrera des graines tropicales soigneusement mises sous-vide pour les cultiver dans les plaines qui auront remplacées les Alpes ; des utopies dans lesquelles on utilisera de nouveaux alphabets et de nouveaux langages, où l’on continuera de s’exprimer, partout et librement ; des dystopies dans lesquelles le monde est redessiné par les guerres et où l’on se terre dans des grottes en attendant que le temps passe.
Dans leurs travaux, des polymères se mêlent à de la matière végétale, probablement pour pointer la familiarité actuelle des êtres humains avec les matériaux synthétiques et industriels autant qu’avec la terre et les arbres. On regarde un moteur thermique comme s’il ne sera bientôt plus qu’un patrimoine, des capsules temporelles qui réunissent des matières abondantes et omniprésentes, des images dont la surabondance continue de sculpter certains standards dans les représentations contemporaines.
Quentin Lazzareschi – biographie
Artiste-chercheur inscrit en DSRA dans le cadre du projet Effondrement des Alpes (mené par l’ESAAA et le Centre de la photographie Genève), les interventions de Quentin Lazzareschi détournent des objets, des situations ou des systèmes pour créer des perturbations au sein d’espaces réels précis. En adoptant des quasi-stratégies, Quentin Lazzareschi joue avec l’ambiguïté des projections que ses sculptures et installations engagent, à la limite de fictions, dans lesquelles le geste effectif côtoie le langage et des récits possibles. Ses actions, mises en scène et performances utilisent parfois des formats documentaires pour être rapportées et ainsi apparaître dans les espaces d’exposition. Un questionnement sur la notion de représentation semble rester en toile de fond à sa pratique, où l’écriture, le dessin et le son seraient aussi d’usage pour raconter des histoires. Son travail a récemment été montré au MAC Lyon, CPG Genève, Box Bourges, Mona Bismarck American Center Paris.
Image : Théo Marcenac, Thomas Forrat, Daniil Gronsky : « Homme au sous-sol avec satellite / Podval cheloveka s satellita »