Louise Singla
DNA Art, 2021 - 2022
« Entre le sable et la vague, des formes poreuses se cristallisent et glissent sur des grilles dont elles se détachent petit à petit. Parfois elles se retournent sur elles-mêmes, rendant l’intérieur indissociable de l’extérieur, et le regard serpente alors sur les courbes sans trouver d’accroche. La fluidité des vagues s’assèche en fossiles de mollusques, en cavités de pierre ou d’os polies, érodées, par l’eau comme par la main. Le grès fige et la farine calcifie, rétracte son support en ondulations, en creux puis en microreliefs de plus en plus subtils.
Les paysages fondent, se floutent et s’évaporent, si bien qu’on ne sait plus où se situer face et à l’intérieur même de l’image, comme si l’on n’avait pas accès au code qui la composait. Tantôt le regard plonge dans une géométrie liquide, tantôt ce sont les paysages trop frontaux qui changent de plan, basculant à l’horizontale dans leur forme cartographiée. Ambiguïté des formes et des points de vue. »