Zoé Chalaux
DNA Art, 2018 - 2019
Les travaux présentés sont un ensemble de prélèvements opérés dans le monde du travail, dans le cinéma de guerre, dans le bruit d’une chaudière, dans un atelier de menuiserie, dans un livre de Steinbeck, dans un tutoriel YouTube en thaïlandais… Ces univers parfois hostiles, ennuyeux ou violents recèlent certains détails, dont la vibration particulière invite au déplacement.
C’est un désir sincère qui a motivé la reproduction, le transfert fidèle de ces éléments, un plaisir de jeu d’enfant ou de jeu d’acteur. L’élément vibrant, autant que le plaisir de le rejouer, sont proposés au spectateur. Ce dernier se voit offrir un confort propice à l’exploration de ces petites fictions. On tente à la fois de l’envelopper et de l’impacter le plus fortement possible. Une démarche qui se rapproche de celle du spectacle. Cette mise en forme accompagnée d’une faiblesse technique et d’une distance culturelle avec le prélèvement initial déforme ce dernier, créant un objet nouveau.
Une première génération de travaux, issus de ce processus de reproduction et de monstration, a permis d’identifier ce qui se joue dans l’identification et le transfert des éléments touchants, vibrants du monde. Ils donnent naissance à une seconde génération de travaux, où ces éléments sont remaniés, cette logique extrapolée ou compressée.